Le Geneva International Center for Justice (GICJ) a le plaisir de présenter la toute première édition de sa newsletter en français. Ce numéro met en lumière les questions essentielles abordées lors des 58e et 59e sessions du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, en portant une attention particulière aux crises humanitaires et violations systémiques du droit international.
Conflits au Moyen-Orient : Palestine et violations du droit international
L’un des points centraux abordés concerne les conflits persistants au Moyen-Orient, en particulier l’occupation illégale de la Palestine et les crimes perpétrés par l’État d’Israël, notamment des actes génocidaires. Lors de la 59e session, plusieurs États membres ont exprimé leur incompréhension face à l'absence de sanctions concrètes à l’encontre d’Israël et de ses complices, malgré la gravité des violations documentées.
Un rapport clé, présenté par Mme Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, met en évidence la nature structurelle de ces crimes, les intérêts économiques liés à la destruction et les implications pour le droit international humanitaire. Le rapport souligne l'infiltration d’intérêts étrangers dans des actes constituant des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de génocide.
Éradication de l'identité palestinienne et destruction des infrastructures civiles
Les discussions ont également porté sur la volonté manifeste d’effacement de l'identité palestinienne, à travers la destruction ciblée de la culture, de l’histoire et du système éducatif. Des écoles sont systématiquement démolies, empêchant des milliers d'enfants d'accéder à l’éducation, un droit fondamental protégé par de multiples instruments internationaux.
Le GICJ soutient fermement l’appel de la communauté internationale en faveur d’un cessez-le-feu permanent, ainsi que la fin immédiate de l’occupation israélienne des territoires palestiniens et du Golan syrien occupé. Le GICJ condamne sans équivoque toutes les formes de violences infligées aux populations civiles par la puissance occupante.
Crises en Afrique et détérioration des droits humains
La newsletter revient sur des points abordés par la newsletter des affaires africaines, en particulier la situation au Burundi, marquée par une crise politique depuis plus de dix ans. Le GICJ s’inquiète de la dégradation continue de l’indépendance judiciaire et de la régression des droits fondamentaux dans le pays.
Au Soudan, des violences d'une extrême gravité sont rapportées, ainsi que des violations généralisées des droits humains. L’utilisation de la faim comme arme de guerre, notamment au Soudan et en Palestine, est fermement condamnée par le GICJ, qui rappelle qu’il s’agit d’une pratique prohibée par le droit international.
Enjeux globaux : Ukraine, Myanmar, Chine
La 58e session du Conseil a également abordé les situations préoccupantes en Ukraine, au Myanmar et en Chine, où des violations graves et persistantes des droits humains sont commises. Le GICJ appelle à une responsabilité internationale partagée pour faire respecter les obligations conventionnelles des États.
Enfance, exploitation et abus dans les zones de conflit
Un dialogue interactif a été tenu lors de la 58e session concernant les manquements à la protection des droits des enfants, notamment en ce qui concerne l’exploitation sexuelle et les abus commis dans les contextes de conflit. Le Conseil a également soulevé la question des violences sexuelles perpétrées par certains soldats de la paix, et les souffrances endurées par les enfants nés de ces abus, souvent victimes de discriminations systémiques.
Déclarations du GICJ : Irak, Gaza et la lutte contre l’impunité
Le GICJ a prononcé trois déclarations majeures durant la 58e session. L'une d’elles dénonce les conséquences dévastatrices de l'invasion illégale de l'Irak par les États-Unis, qui a engendré une fragmentation sociale, la mort de plus de deux millions de personnes et le déplacement de millions d’autres.
Une autre déclaration souligne l’urgence humanitaire à Gaza, où plus d’un million d’enfants vivent dans des conditions en violation flagrante du droit international, en raison de la campagne militaire israélienne.
Appel urgent à la communauté internationale
Le GICJ réitère son appel pressant à la fin de l’impunité des États responsables de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de génocide. Le GICJ demande :
- La levée immédiate des blocus humanitaires ;
- Un cessez-le-feu durable, respecté par toutes les parties ;
- L’application effective du droit international ;
- Le respect et l’exécution des décisions de la Cour pénale internationale (CPI), en tant qu’institution centrale dans la lutte contre l’impunité.