La proposition de Trump de déplacer le peuple palestinien de Gaza est un crime inacceptable de nettoyage ethnique

Traduit par Hind Raad Gathwan / GICJ

Palestine Free Image Feb 6 

Geneva International Centre for Justice (GICJ) condamne fermement la récente proposition du président américain Donald Trump de transférer de force le peuple palestinien de Gaza. Cette action constitue une violation flagrante du droit international, du droit international humanitaire, du droit international des droits de l’homme et des principes éthiques fondamentaux. Elle établit un dangereux précédent, rappelant des cas historiques de nettoyage ethnique et de déplacements forcés qui ont été largement dénoncés par la communauté internationale. Le GICJ s’oppose sans équivoque à de telles mesures et appelle à une solution juste et durable garantissant pleinement les droits légitimes du peuple palestinien conformément au droit international.

Le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza constituerait une grave violation du droit international humanitaire, en particulier de la Quatrième Convention de Genève, qui interdit explicitement le transfert forcé de populations protégées. Les Nations Unies et les principales organisations de défense des droits humains ont longtemps affirmé que de tels actes équivalent à des crimes de guerre. Tout dirigeant politique ou gouvernement soutenant ces déplacements forcés sape les cadres juridiques établis et contribue à l’instabilité mondiale en créant un précédent pour d’autres violations similaires à travers le monde.

De plus, la proposition de transfert massif ignore totalement les droits inaliénables du peuple palestinien à l’autodétermination et à la souveraineté sur sa terre. Gaza abrite plus de deux millions de Palestiniens, dont beaucoup sont déjà réfugiés à la suite de violations israéliennes antérieures. Déplacer de force cette partie intégrante de la population palestinienne ne constitue en aucun cas une solution aux souffrances immenses causées par l’occupation. Au 6 Février 2025, plus de 47,500 Palestiniens ont été assassinés par les forces d’occupation israéliennes depuis octobre 2023, tandis que 111,500 autres ont été blessés. Des écoles, des hôpitaux et des lieux de culte ont été systématiquement détruits, laissant la région de Gaza totalement dévastée.

La proposition du président Trump implique une prise de contrôle de la bande de Gaza sous direction américaine, suggérant le transfert forcé de ses près de deux millions d’habitants vers des pays voisins comme l’Égypte et la Jordanie. Il envisage de transformer Gaza en une “Riviera du Moyen-Orient” grâce à un vaste programme de reconstruction. Cette proposition a été largement condamnée par les Palestiniens, les nations arabes et les organisations de défense des droits de l’homme, qui dénoncent à juste titre cette initiative comme une forme de nettoyage ethnique et une violation flagrante du droit international. L’expulsion forcée des Palestiniens méprise leur droit à l’autodétermination et contrevient aux interdictions internationales relatives aux transferts forcés de populations protégées.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a exprimé son soutien à cette idée, affirmant qu’il n’y avait “rien de mal” à permettre aux Gazaouis de partir. Cette déclaration implique faussement que les Palestiniens auraient un choix. En réalité, ils seraient contraints de fuir sous la menace militaire et la violence incessante, les forçant à abandonner leur patrie légitime.

Face à cette tentative inhumaine, la communauté internationale doit agir de toute urgence pour :lever le blocus de Gaza,assurer l’acheminement de l’aide humanitaire, lancer une campagne de reconstruction des infrastructures détruites par les forces d’occupation lors de leur guerre contre Gaza.La communauté internationale doit déployer tous les efforts possibles pour établir une solution globale et durable fondée sur le respect du droit international et des droits du peuple palestinien. Une paix durable ne peut être obtenue par la coercition et le déplacement forcé, mais uniquement par la justice et la reconnaissance des droits humains.

Par ailleurs, GICJ exige l’application immédiate des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre les dirigeants israéliens responsables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide contre le peuple palestinien. Le déplacement forcé, les attaques indiscriminées contre les civils et les autres violations du droit international doivent être sanctionnés. La CPI joue un rôle crucial dans la prévention des crimes futurs et dans la réaffirmation des principes de justice internationale. Assurer que les responsables de ces violations soient jugés constitue à la fois une obligation juridique et un impératif moral.

Conclusion

Geneva International Centre for Justice rejette catégoriquement toute proposition de déplacement forcé des Palestiniens de Gaza. De telles actions sont illégales, immorales et ne feront qu’aggraver les souffrances du peuple palestinien. La communauté internationale doit prendre une position ferme contre ces politiques et défendre une résolution garantissant la dignité, la souveraineté et les droits inaliénables du peuple palestinien. L’histoire a déjà prouvé les conséquences dévastatrices des expulsions forcées, et il est de notre devoir collectif d’empêcher la répétition de ce crime abominable.

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