Le Conseil des droits de l’homme ouvre sa 58ᵉ session à Genève

Traduit par Hind Raad Gathwan / GICJ


Aujourd’hui, le 24 février 2025, marque l’ouverture de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, en coopération avec plusieurs organisations alliées engagées dans la promotion et la protection des droits de l’homme.

Lors de cette ouverture, des dignitaires internationaux, des ministres des Affaires étrangères et de la Justice ainsi que des représentants du monde entier ont
souligné l’urgence d’aborder les questions relatives aux droits de l’homme. Ils ont insisté sur l’importance de permettre au Conseil d’exécuter efficacement son
mandat, notamment face à l’escalade des défis mondiaux tels que les conflits armés, le changement climatique et l’aggravation de la pauvreté.

La session a débuté par une allocution de Philémon Yang, président de l’Assemblée générale des Nations unies, qui a déclaré : « Les droits de l’homme sont fondamentaux pour assurer une paix et une sécurité durables, et ils sont au cœur de l’agenda du développement durable. »

Il a mis en avant les conséquences dévastatrices des violations des droits humains, en rappelant que plus de 300 millions de personnes ont désormais besoin d’une assistance humanitaire. Il a également souligné que dans chaque conflit, les femmes et les minorités sont les plus durement touchées, citant comme exemples les crises en Gaza, en Ukraine, au Soudan, au Myanmar, en Haïti et en République démocratique du Congo, où les droits fondamentaux sont
gravement menacés.


Ensuite, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a averti que les violations des droits de l’homme affectent non seulement les individus, mais aussi
les principes fondamentaux du droit international. Il a également rappelé que le 24 février 2025 marque le troisième anniversaire de l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie, qui a causé la mort de 12,600 personnes, des dizaines de milliers de blessés et la destruction d’hôpitaux et d’écoles.

Il a appelé à des efforts inébranlables pour mettre fin au conflit, conformément aux principes de la Charte des Nations unies, exhortant à une collaboration entre les gouvernements, la société civile et les citoyens. Il a également mis en garde contre la situation catastrophique à Gaza, ainsi que contre l’intensification des violations des droits des Palestiniens en Cisjordanie par les forces d’occupation et les colons. Il a insisté sur l’urgence de mettre fin à l’occupation.

Enfin, Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a affirmé que les droits de l’homme n’ont jamais été sous une pression aussi forte. Il a cité la guerre en Ukraine et à Gaza, ainsi que les conflits au Soudan, au Myanmar, en Afghanistan et ailleurs, comme des points de rupture pour la protection des droits humains.


Il a également souligné les menaces croissantes liées aux tensions sociales, aux catastrophes environnementales et à l’usage abusif des technologies, qui exacerbent les violations des droits humains, en particulier pour les populations les plus vulnérables.


Le Haut-Commissaire a ainsi plaidé pour un système politique fondé sur la sagesse et la compassion, en opposition à la politique des doubles standards et aux attaques contre les droits humains, qui caractérisent le paysage international actuel. Il a déclaré: « Toute solution durable (en Palestine) doit être fondée sur la responsabilité, la justice, le droit à l’autodétermination et les droits humains et la dignité des Israéliens et des Palestiniens. Toute tentative de déplacement forcé des populations est totalement inacceptable. »

Les sessions du Conseil des droits de l’homme se poursuivront jusqu’au 4 avril 2025. Le Geneva International Centre for Justice (GICJ) participe à ces réunions à travers des déclarations et des rencontres avec différents acteurs, afin de mettre en lumière des aspects cruciaux des violations des droits de l’homme.

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