48e session du conseil des droits de l’homme

13 septembre – 8 octobre 2021

Objet 4 – Situations des droits de l’homme qui requièrent l’attention du Conseil

Dialogue Interactif avec la commssion d’enquête sur la Syrie

23 Septembre

 

Par Sarah Tayara / GICJ

Mars 2011 a marqué le début des appels de la population Syrienne pour la liiberté et la justice. Cependant, à l’aube de la 11e année de ce conflit brutal, la situation humanitaire continue d’évoluer vers un régime de répression violente et des violations des droits humains régulières.

Depuis le début du conflit, la commission d’enquête sur la Syrie a produit 24 rapports mandatés, sur la situation des droits de l’homme en Syrie, et a briefé le Conseil des Droits de l’Homme trois fois par an. Ces rapports et briefings ont permis d’identifier les violations des droits humains commises à travers le pays par de différents auteurs. Ces enquêtes sont basées sur des interviews de témoins et victimes du conflit Syrien. Elles permettent d’établir une base de données sur les victimes du conflit afin de préparer des investigations futures. Le gouvernement Syrien n’a toujours pas permis à la commission d’effectuer ses investigations à l’intérieur du pays, ce qui réduit à néant tout espoir de justice pour le peuple syrien. Cependant, des poursuites contre les auteurs des crimes en Syrie sont depuis longtemps nécessaires.

A l’aube de al onzième année du conflit, le gouvernement Syrien ainsi que d’autres groupes persistent dans les abus des droits civils, sociaux et politiques du peuple. Mme Karen Abu Zayd de la commission d’enquête, a mentionné la grave récurrence des arrestations arbitraires, de la torture et des exécutions de détenus réalisées par les différents groupes en Syrie. Les parties majeures impliquées dans le conflit sont ISIS, les Forces Syriennes Démocrates, Hay’at Tahrir al-Sham, et l’armée nationale syrienne. Mme Abu Zayd note le désespoir des victimes, qui sont souffrent en silence dû à une peur d’être arrêtées, torturées, tuées pour avoir témoigné.

Les réfugiés et personnes déplacées par le conflit syrien se comptent en millions. Les sanctions unilatérales imposées sur le gouvernement sont souvent répercutées sur leurs conditions de vie, d’après Mme Abu Zayd. Le retour des personnes syriennes réfugiées à l’étranger n’est toujours pas envisageable, la guerre contre les civils continue. Le camp de Al-Hawl au nord du pays compte 70 000 femmes et enfants qui vivent dans des conditions sanitaires déplorables, et en proie à des maladies comme la typhoïde.

La désintégration du cessez-le-feu de mars 2020 entre la Russie et la Turquie a mené à la reprise des bombardements d’hôpitaux, de marchés et de quartiers résidentiels, entraînant la mort de nombreux civils. Le ciblage délibéré des civils et des hôpitaux pourrait constituer des crimes de guerre.

Le Geneva International Centre for Justice appelle toutes les parties prenantes à un cessez-le-feu sous la résolution 2254. Les années de difficultés et l’utilisation de la famine comme arme de guerre ne seront pas rectifiées uniquement par une situation politique. Il est maintenant nécessaire que la communauté internationale et les Nations Unies fasse pression sur les autorités syriennes jusqu’à ce qu’elles s’engagent à relâcher les prisonniers politiques et civiles emprisonnés, et à engager des poursuites pénales contre tous les auteurs de violence.

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