48e session régulière du Conseil des Droits de l’Homme

13 septembre – 8 octobre 2021

Objet 10 : assistance technique et renforcement des capacités dans les droits humains en République Démocratique du Congo.

Dialogue Interactif avec le rapport de la Haut-Commissaire sur la RDC et le rapport des experts sur le Kasaï

 Par Amie Sillito / GICJ

Traduit par Alexandra Guy

Résumé

La 36e réunion de la 48e session du conseil des droits de l’homme s’est penchée sur les rapports de la Haut-commissaire aux droits de l’homme sur la République Démocratique du Congo, ainsi que ceux de l’équipe d’experts sur le Kasaï lors d’un dialogue interactif.

La situation des droits de l’homme en République Démocratique du Congo inquiète l’Office des droits de l’homme de l’ONU depuis un certain temps. Plusieurs rapports récents démontrent une amélioration de la situation, mais le progrès reste insuffisant. Les ONG et délégations étatiques appellent régulièrement à la protection civile dans le conflit et au respect des droits fondamentaux. Pourtant, les journalistes continuent de faire face à des attaques, une tendance qui témoigne du contrôle historique des médias par l’Etat. Le rapport présenté à la 48e session fait état des libertés de la presse et détermine les améliorations devant être mises en place.

La Haut-Commissaire a rapporté les violations des droits humains commises sous l’état de siège en RDC. Elle a documenté une diminution du nombre d’abus et a remarqué les mesures positives prises par le gouvernement. Cependant, le rapport révèle qu’une majorité des abus sont causés par les autorités elles-mêmes, particulièrement dans les régions affectées par le conflit où les militaires sont déployés en grand nombre. Le niveau de violence sexuelle décrit dans les documents présentés est particulièrement inquiétant, surtout étant donné le peu de soutien et de ressources accessibles aux victimes.

La plupart des délégations ont salué les efforts du gouvernement pour la protection des droits humains, particulièrement l’adoption de lois et de mécanismes dédiés à la facilitation des procédés judiciaires. La présence de groupes extrémistes dans les provinces du Nord et de l’Est reste un problème majeur. Ces groupes sont à la source des instabilités et de la violence qui secoue le reste du pays. La violence ethnique de la région du Kasaï représente une partie intégrante du rapport, qui presse le gouvernement de tenir les auteurs responsables. Sans ces poursuites, la paix, la justice et la sécurité ne restent qu’un mirage. Les ONGS rapportent de nombreuses attaques contre des militants et journalistes politiques. Elles appellent le gouvernement à protéger les droits de ces groupes vulnérables et à maintenir la liberté d’expression.

Geneva International Centre for Justice note avec inquiétude le haut niveau de violences sexuelles et physiques dirigées contre les femmes et les enfants. La lutte contre la violence de genre doit devenir une priorité pour le gouvernement. Les auteurs de ces crimes doivent être tenus responsables devant la justice, a travers une procédure indépendante et compétente dans le cadre de l’Etat de droit. Le conseil doit poursuivre son mandat et continuer d’informer sur la situation en RDC afin de veiller à la protection des droits civiles et à la responsabilité du gouvernement.

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